STUART C. WILSON / GETTY IMAGES
Nouvel édito de Belkacem Bahlouli sur les sorties du 20 octobre, notamment par le nouvel album des Rolling Stones.
C’est l’événement du jour ! On ne parle plus que de ça. Mais ici chez Rolling Stone, on a toujours été fa n des Rolling Stones et pas qu’un peu. Alors certes, on aurait pu céder à la facilité et en faire des pages et des pages, mais nous avons décidé de prendre le contrepied et d’aller défendre d’autres sorties du jour ! Car le week-end va être chargé, notamment avec le nouvel album d’Israel Nash, excellent, brillant même, dans une veine rock heartland imparable et bien sûr, le volume II des aventures des Rival Sons en 2023, second opus en six mois et qui plus est qui tient bien la route ! Et mieux encore, on a choisi le retour inespéré (encore un !) de Blink-182 pour notre disque de la semaine.
Mais comme a Rolling Stone on ne fait pas tout comme tout le monde, nous avons décidé de défendre aussi la création française et prouver qu’ici on a aussi du talent : que ce soit le metal hurlant de Mass Hysteria, qui orne notre couverture de la semaine et qui sort un brulot rock détonnant, mais aussi, l’excellent duo bordelais Franck & Damien, qu’on ne saurait trop vous conseiller, de la pure folk americana, racontée avec passion et intelligence, et une production pour le moins sidérante qui nous fait découvrir des paysages musicaux infinis et tout simplement classieux. Alors oui, sinon le dernier album des Rolling Stones vaut le déplacement, évidemment, ça va beaucoup en causer ces prochains jours et il faut l’écouter. Mais les autres aussi !
Belkacem Bahlouli
Acheter/S’abonner à Rolling Stone
Retrouvez cet édito sur le silence en concert et de nombreux autres sujets dans Rolling Stone l’Hebdo n°134, disponible sur notre boutique en ligne.
Partagez vos idées : nous vous écoutons !
Écrivez-nous à [email protected]
© Marc Grimwade/ WireImage by Getty Images
Nouvel édito de Belkacem Bahlouli sur l’actuelle résidence que tient U2 dans la Sphere, nouvelle salle de spectacle de Las Vegas.
Cela n’aura échappé à personne, U2 a inauguré ce que certains qualifient de salle de spectacle ultime. La Sphère, ainsi nommée pour sa forme, manière de dôme Imax démentiel, disproportionné, où tout est superlatif. On est à Vegas, et ça se voit ! Tout est dément : la taille d’abord, avec ses 18 500 places, son écran démentiel de dizaines de milliers de mètres carrés… sans compter le prix exorbitant du billet. Ah et ses milliers d’enceintes disposées partout. Et puis le vent, les parfums/odeurs. Bref, tout. Trop ? Au milieu, Bono et ses potes semblaient perdus. Déjà qu’avec les concerts “normaux” avec écrans géants, très tendance depuis une demi-douzaine d’années, on avait tendance à les fixer au lieu d’écouter la musique…
Certains artistes ont innové avec leurs scènes centrales et écran tournant (U2 déjà), mais là on semble dépassé : les images qui tournent en boucle depuis le début de la semaine sur les réseaux montrent un tout petit groupe perdu dans un univers parallèle, croisement d’un metaverse réel avec Ready Player One de Spielberg, et on en vient à s’interroger légitimement sur cette démesure : ne dessert-elle pas un peu la musique ? Car ce qu’on nous vend ici, c’est le bâtiment et non le groupe ! On sait que U2 a toujours cherché à innover, et s’il l’on peut se plaire à s’inventer un show idéal pour cette salle (The Wall par exemple), on pense aussitôt que la bande son suffirait et qu’on irait assister au mieux à un spectacle presqu’exclusivement visuel pour en avoir plein les yeux. En oubliant la musique.
Belkacem Bahlouli
Acheter/S’abonner à Rolling Stone
Retrouvez cet édito sur le futur de la musique et de nombreux autres sujets dans Rolling Stone l’Hebdo n°132, disponible sur notre boutique en ligne.
Partagez vos idées : nous vous écoutons !
Écrivez-nous à [email protected]
© Ira L. Black/Corbis via Getty Images
Nouvel édito de Belkacem Bahlouli concernant les nouvelles mesures sur la régulation des armes aux États-Unis.
Le nombre de “tueries de masse” aux États-Unis continue , année après année de battre des records sans que rien ne change au niveau du législateur, qu’il soit étatique ou fédéral, on tempère à gauche, on modère à droite et sous Trump, la vente de flingues a connu des pics de ventes hallucinants. Comme cela bloque toujours au niveau fédéral et aussi bien Démocrates que Républicains ne veulent pas les interdire, le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, a doublé mardi 26 septembre, les taxes sur les armes à feu et les munitions.
Pour se faire une idée du volume de flingues vendus chaque année, la taxe générera 160 millions de dollars par an “pour financer la sécurité des écoles et les programmes de prévention de la violence, y compris les initiatives visant à prévenir les fusillades dans les écoles, à renforcer les enquêtes sur les armes à feu, à réduire la violence en représailles et à retirer les armes des agresseurs domestiques, a rappelé le gouverneur, et que le taux de mortalité par arme à feu en Californie est inférieur de 43 % à celui du reste du pays”.
On se demande pourquoi personne n’y a pensé plus tôt, frapper au portefeuille, façon prix des cigarettes, pour dissuader l’acheteur… Et enfin arrêter d’entendre le célèbre “Thoughs and prayers”, cette formule devenue insupportable montrant à quel point certains restent davantage attachés à leur flingue qu’à la vie des gens et prouvant surtout qu’on ne changera rien à tout cela. Comme s’il s’agissait d’une fatalité…
Belkacem Bahlouli
Acheter/S’abonner à Rolling Stone
Retrouvez cet édito sur le futur de la musique et de nombreux autres sujets dans Rolling Stone l’Hebdo n°131, disponible sur notre boutique en ligne.
Partagez vos idées : nous vous écoutons !
Écrivez-nous à [email protected]
TAYFUN COSKUN/ANADOLU AGENCY/GETTY IMAGES, 2
Nouvel édito de Belkacem Bahlouli concernant la concurrence entre les réseaux sociaux Meta et X, notamment celle de leurs dirigeants respectifs.
On aura beau dire et beau faire, le monde de l’après-Covid ressemble étrangement à la planète pré-épidémie. À quelques nuances près, l’ancien monde n’a pas accouché d’une nouvelle Terre où la bienveillance serait de mise, les escrocs écartés et des politiques sereines lancées. Bien au contraire, tout est attisé en cela par les réseaux sociaux, et si les paroles débiles, jadis, se limitaient au comptoir du Bar des sports à l’heure de l’apéro, ces fameuses brèves qui faisaient le bonheur de l’éminent Jean-Marie Gourio, elles sont désormais sur la place publique et portées aux nues par les complotistes de tout poil et en tout genre. Surtout depuis le changement de main de Twitter – devenu X – et la modification de ses algorithmes, le réseau à l’oiseau bleu et aux pastilles à vendre s’est transformé en cloaque, au grand dam des aficionados ; en somme, ce qu’était devenu Facebook avant le grand ménage opéré par sa direction, moins erratique. Meta, la maison mère regroupant Facebook, Instagram et WhatsApp, qui, justement, est en train de déployer le réseau Threads, une alternative à un Twitter totalement délégitimé et définitivement instrumentalisé par son étrange patron où, à présent, seuls les tweets polémiques arrivent sous les yeux des utilisateurs.
Aujourd’hui, pour se passer des commentaires d’autoproclamés spécialistes en tout et surtout en n’importe quoi, ne restent que les réseaux où seul le visuel prime, et en cela, Instagram a tout gagné, servi, entre deux coups de menton et sur un plateau, par Elon Musk lui-même. “Un combat de titans du numérique”, titrait la presse internationale. Et remporté aisément par Meta. Car, en ce qui concerne les vrais coups, le fondateur de Tesla, qui avait provoqué en duel singulier Mark Zuckerberg – un combat de MMA, pas moins ! –, a refusé de les porter en reculant sans cesse la date de la rencontre, pourtant fixée par les deux multimilliardaires au 26 août dernier, laissant la victoire par KO technique au PDG de Meta.
Belkacem Bahlouli
Acheter/S’abonner à Rolling Stone
Retrouvez cet édito sur le futur de la musique et de nombreux autres sujets dans Rolling Stone n°156, disponible sur notre boutique en ligne.
Partagez vos idées : nous vous écoutons !
Écrivez-nous à [email protected]
MIGUEL CANDELA / ANADOLU AGENCY / GETTY IMAGES
Nouvel édito de Belkacem Bahlouli concernant les NFT, qui semblent déjà passés de mode et ne rapporteraient donc plus rien.
On n’en parle plus beaucoup de ces NFT qui faisaient tant rêver investisseurs et spéculateurs – davantage que les amateurs d’art! Les NFT ? Oui, vous savez ces œuvres numériques produites à un seul exemplaire et vendues au prix de l’or, voir plus. NFT donc, les jetons non fongibles, autrefois présentés comme une révolution dans le domaine des cryptomonnaies et de l’art numérique, sont désormais en grande partie sans valeur. Une arnaque donc ? Pas tant que ça mais quand même… Ainsi a-t-on appris par le biais d’expert financiers que “sur 73 257 collections de NFT, quelques 69 795 ont une capitalisation boursière de zéro Ether (ETH)”, la deuxième cryptomonnaie la plus populaire derrière le Bitcoin. Ce qui signifie que 95 % des NFT ne rapporteraient pas un centime aujourd’hui alors que le marché avait atteint quelque 17 milliards de dollars il y a deux ans.
Le vrai problème est aussi venu de l’offre, qui a largement dépassé la demande. Pire encore rapporte la note des experts “les projets qui n’ont pas de véritable valeur artistique ont de plus en plus de mal à attirer l’attention et à susciter des ventes”. Alors une bonne nouvelle ? Peut-être qu’au final les gens aiment le palpable et non le numérique, car les œuvre en “one shot”, comme le coup fumeux de Bob Dylan et son single – une version unique de “Blowin’ in the Wind” a été vendu à 1,8 millions de dollars – montre qu’il vaut mieux, à un certain moment avoir quelque chose de réellement palpable. Le vieux monde n’aurait-il donc pas dit son dernier mot ?
Belkacem Bahlouli
Acheter/S’abonner à Rolling Stone
Retrouvez cet édito sur le futur de la musique et de nombreux autres sujets dans Rolling Stone l’Hebdo n°130, disponible sur notre boutique en ligne.
Partagez vos idées : nous vous écoutons !
Écrivez-nous à [email protected]
Author: Shawn Newman
Last Updated: 1697903522
Views: 1325
Rating: 4.7 / 5 (92 voted)
Reviews: 95% of readers found this page helpful
Name: Shawn Newman
Birthday: 1971-04-04
Address: PSC 7093, Box 7031, APO AP 60073
Phone: +4479096068462462
Job: Environmental Engineer
Hobby: Photography, Fencing, Whiskey Distilling, Camping, Traveling, Baking, Meditation
Introduction: My name is Shawn Newman, I am a forthright, Gifted, honest, intrepid, Precious, variegated, steadfast person who loves writing and wants to share my knowledge and understanding with you.